ECONOMIE
- Une étude de l’Institut des Politiques Publiques le confirme à son tour : les 0,1% les plus riches des Français sont les grands gagnants des mesures sociales et fiscales du gouvernement depuis 2017 (source) (source) (source)
- Ces 0,1% les plus riches (soit 64.000 personnes seulement) ont vu la plus forte hausse de niveau de vie : elle a augmenté de 4,1% (source) (source) (source)
- S’en suit les autres 1% des Français les plus riches (c’est à dire, les 640.000 personnes qui vivent en moyenne avec 126 654,20 euros par an) avec une hausse de niveau de vie de 2,8% (source) (source) (source)
- A l’inverse, la politique fiscale du quinquennat a été défavorable aux 5% les plus modestes (source) (source)
- Par ailleurs, il ne s’agit que des conséquences immédiates de la politique fiscale du quinquennat, auxquelles il ne faut pas oublier les conséquences futures quant à l’affaiblissement des services publics, le renforcement du pouvoir des actionnaires, et les inégalités qui en découleront (source)
- Un rapport du Secours Catholique établit que près de 10% de la population française a eu besoin de recourir à l’aide alimentaire en 2020. Une situation inédite en période de paix (source) (source)
- Plus d’un bénéficiaire sur quatre (27%) « ne mange pas pendant une journée entière ou davantage, de manière régulière » (source)
- Le montant total des « chèques-services » remis par le Secours Catholique (pour permettre aux bénéficiaires d’acheter de la nourriture) a été multiplié par 3 entre 2019 et 2020. Plus de la moitié (57%) des 67 000 ménages bénéficiaires en recevaient pour la première fois (source) (source)
- Pire, les banques alimentaires rapportent que les demandes d’aide alimentaire continuent d’augmenter de 12% cette année, après avoir déjà bondi de 25% en 2020 (source)
- Par ailleurs, la situation des personnes aidées par le Secours catholique se dégrade : 46% font face à des impayés, notamment de loyer, avec une dette en hausse ; près du tiers n’ont pas de logement stable ; 28% des familles les plus pauvres ont subi des pertes de revenus et 60% vu leurs dépenses augmenter en 2020 (source) (source)
LOGEMENT
- Plutôt que d’intervenir pour encadrer les loyers, le gouvernement invite les propriétaires à en baisser les prix en échange de crédits d’impôts : c’est donc l’Etat qui sera ainsi privé de recettes fiscales, au bénéfice des ménages les plus aisés (source)
ECOLOGIE
- La ministre de la Transition écologique Barbara Pompili se félicite de la COP26 et déclare même que « le combat climatique se porte mieux après la COP26 ». Les associations, la presse, les experts et autres analystes préfèrent, eux, parler de « fiasco » : (source) (source) (source) (source) (source) (source) (source)
- L’accord obtenu est en effet en deçà des mesures nécessaires pour limiter le réchauffement à 1,5°C face à l’urgence climatique (source) (source) (source)
- Selon les dernières estimations, les nouveaux plans climat émis par les États mèneraient, s’ils étaient respectés, à un réchauffement de 2,4°C voire 2,7°C. (source) (source) (source) (source)
- La France ne fait pas partie des (quelques) pays ayant concédé un soutien financier aux pays du Sud, premières victimes du dérèglement climatique. (Seuls 3 pays ont participé à cette initiative, au montant pourtant ridicule de 10 millions d’euros, alors le coût lié au chaos climatique est estimé pour les pays du Sud à 500 milliards d’euros par an d’ici 2030. Les États riches dont la France, principaux émetteurs de gaz à effet de serre, ont ainsi refusé à honorer leur promesse de mobiliser 100 milliards de dollars par an à destination des pays du Sud, un engagement pourtant acté il y a douze ans à la COP15 à Copenhague) (source) (source)
- La France est le deuxième exportateur d’Europe d’insecticides néonicotinoïdes, dits « tueurs d’abeilles », qui sont pourtant interdits sur le sol européen (source)
- L’État met en pause la privatisation du domaine de Grignon (domaine de 260 hectares, berceau de l’agronomie française depuis 200 ans) qu’il avait prévu de céder à un promoteur immobilier (voir notre précédent récap), non pas pour des raisons écologiques, mais uniquement pour « repartir sur de bonnes bases » face à la polémique grandissante (source) (source)
SOCIETE
- Alors que la lutte contre les violences faites aux femmes est censée être la « grande cause du quinquennat », un viol d’une militaire au sein même de l’enceinte de l’Elysée a été gardé dans la plus grande discrétion et le secret, aussi bien par le parquet de Paris que par l’Elysée lui même (source)
- Un candidat d’opposition à l’élection présidentielle, des députés, des journalistes et un avocat sont menacés de morts par des néo-nazis, sans réaction ni condamnation publique de la part du gouvernement – à la seule exception du premier ministre Jean Castex contraint de se positionner par une question à l’Assemblée (source) (source) (source) (source) (source)
- Le député LREM François Jolivet s’indigne quant à lui de l’apparition de mots empruntés à l’écriture incluse dans un dictionnaire. Le ministre de l’éducation Jean Michel Blanquer soutient « évidemment » (sic) cette protestation, avec l’approbation de Brigitte Macron (source) (source) (source) (source) (source)
IMMIGRATION
- Malgré la crise sanitaire et l’allongement de la trêve hivernale, les expulsions de campements et de squats ont augmenté cette année. Une hausse de 15% par rapport à l’année 2018-2019, avec en moyenne 472 personnes évacuées par jour (source)
- A l’échelle de l’Hexagone, sur 91% des expulsions recensées, aucune proposition de relogement n’a été faite aux personnes évincées de leur lieu de vie (source)
- A Calais et aux alentours, les expulsions ont lieu tous les jours ou tous les deux jours (source)
- Dans cette zone, l’Etat s’était engagé à désormais prévenir les migrants des expulsions de leurs campements et à leur laisser du temps pour récupérer leurs affaires : des centaines de migrants ont encore été expulsés sans respecter ces mesures (source) (source) (source)
- La politique migratoire menée par le gouvernement est désormais dénoncée même par un rapport de la commission d’enquête de l’Assemblée Nationale, qui pointe entre autres les défaillances de l’État quant aux conditions d’accueil pour les migrants et l’accès à leurs droits (source) (source)
AFFAIRES
- Le ministère de la justice tente de manière répétée de nommer aux postes de procureurs de la République des personnes qui l’ont servi. (Au mépris des directives qu’il a lui même fixé en matière de durée en poste à respecter) : (source)
- Après avoir tenté de faire nommer un conseiller du ministre de la justice Éric Dupond-Moretti à un poste de procureur de la République, l’exécutif tente actuellement de faire nommer le conseiller justice du premier ministre Jean Castex dans l’un des plus gros tribunaux de France (source)
- Ce dernier est actuellement chargé de suivre les affaires dans lesquelles le ministre de la justice a été obligé de se déporter pour cause de conflit d’intérêts ; et c’est également lui qui a fait pression sur l’Inspection Générale de la Justice pour monter le dossier disciplinaire à l’encontre d’un magistrat qui avait déplu en haut lieu pour avoir enquêté sur le pouvoir (source)
- Le ministre des Outre-mer Sébastien Lecornu n’a pas respecté le confinement qu’il a lui même réclamé pour la population : il a participé à un « apéro clandestin ». En avril dernier, Matignon avait indiqué que « s’il s’avérait qu’un ministre s’était rendu dans ce type de soirée, ce serait la démission, direct », (source) (source)
- Brigitte Macron justifie les coûteux travaux de rénovation de l’Elysée (un million d’euros par pièce) car « tout était Empire. On voulait faire entrer la modernité. Il y avait des problèmes d’infiltration et les tapisseries sentaient le tabac » (source)
- Le député LREM Yves Blein est visé par une enquête préliminaire pour « harcèlement sexuel dans le cadre d’une relation de travail » (source)
- E. Macron a décidé, seul et discrètement, de faire changer la couleur du bleu du drapeau français à l’été 2020 (source)
- En cas de réélection, E. Macron envisagerait de dissoudre l’Assemblée Nationale, pour forcer la tenue d’élections législatives anticipées, et espérer bénéficier d’une plus large majorité (source)
JUSTICE
- Le Parlement a définitivement adopté la loi pour la « confiance dans la justice », critiquée aussi bien par les magistrats que par les avocats, qui déplorent l’absence de concertation avec les acteurs du milieu et une loi « fourre-tout » Pour rappel : (source) (source)
- Le texte prévoit également la suppression des remises automatiques de peines qui sont accordées aux détenus pour bonne conduite (source) (source) (source)
- La durée des enquêtes préliminaires ne pourra pas désormais excéder 2 ans. Or seules 8% des enquêtes préliminaires dépassent 2 ans, et seulement 3% dépassent 3 ans : il s’agit des affaires politico-financières, qui risquent donc de ne pas pouvoir être suffisamment examinées (source) (source) (source)
- Encore plus inquiétant : selon certains experts de la profession, plusieurs propositions contenu dans projet de loi pourraient permettre à l’ancien président Nicolas Sarkozy de se retrouver blanchi de sa condamnation dans l’affaire Bismuth en appel ou en cassation. Pour rappel, le ministre Éric Dupond-Moretti a par le passé été l’avocat de Nicolas Sarkozy (source)
- La procureure générale de Paris et même l’OCDE ont fait part de leurs préoccupations pour la lutte anti-corruption française si le projet de loi devait aboutir (source) (source) (source)
- Voir nos Récap ici et là pour plus de détails