SOCIETE
- Un compte officiel du gouvernement publie une série de tweets s’en prenant nominativement à un militant et responsable associatif. Ces tweets sont susceptibles de constituer du cyber-harcèlement, une injure et de la diffamation (source)
- Ce même compte diffuse une fausse information (« fakenews« ) quant à l’origine et l’usage du terme « islamophobie » (source) (source)
- Une frappe aérienne conduite par l’armée française au Mali le 3 janvier a tué 19 civils réunis pour un mariage selon les conclusions d’une enquête des Nations Unies. Le gouvernement, en particulier la ministre des armées Florence Parly et le ministre des affaires étrangères Jean-Yves Le Drian, ont pourtant soutenu que l’a frappe avait tué seulement des jihadistes (source) (source) (source)
- La France est également soupçonnée d’avoir commis une nouvelle « bavure » cette semaine, qui aurait tué 6 jeunes dont 4 mineurs, les confondant avec des djihadistes (source)
- La procureure de la Cour pénale internationale est saisie de crimes de guerre contre la politique d’E. Macron, pour son traitement des femmes et enfants de jihadistes. Une charge juridique sans précédent à l’encontre d’un président français (source)
- Le gouvernement confirme le remplacement de l’Observatoire de la laïcité. Il avait reproché à son rapporteur général de « [plaider] pour une laïcité d’apaisement » et d’être « préoccupé par la lutte contre la stigmatisation des musulmans » ou « obnubilé par les dérives d’extrême droite » (source) (source)
- Un haut responsable saoudien a proféré plusieurs menaces à l’encontre de la responsable de l’enquête sur l’assassinat du journaliste Jamal Khashoggi (assassiné au consulat d’Arabie saoudite à Istanbul en Turquie) : informé de ces faits, le gouvernement français n’a eu aucune réaction jusqu’à la révélation dans la presse, deux mois après les faits. (source)
EDUCATION
- Depuis Janvier, le ministre de l’éducation nationale Jean Michel Blanquer a renoncé à utiliser 640 millions du budget de l’éducation pour 2020. Autant qui aurait permis d’améliorer l’éducation en contexte de pandémie (source)
- L’académie de Toulouse a recommandé aux enseignants de cacher aux parents que certains professeurs ne sont pas remplacés lorsqu’ils sont contaminés par le Covid (source)
- Confrontées à une pénurie d’enseignant sur le territoire national, certaines classes montent désormais à plus de 50 élèves (source)
- Comme nous l’indiquions la semaine dernière, face à l’épidémie, des professeurs considérés comme « vulnérables » sont remplacés par des surveillants sans formation ni rémunération adéquates (source)
- L’année dernière, pendant la pandémie, E. Macron a refusé de recruter de nouveaux enseignants car ils « ne servent pas à redresser le pays » (source)
SANTE
- Le ministre de la santé Olivier Véran affirme que « l’école n’est pas un foyer infectieux […] Nous assumons le choix de maintenir l’éducation le plus longtemps possible » . Elles seront finalement fermées le lendemain. Comme nous l’indiquions la semaine dernière, les études pointant le rôle des écoles dans la transmission du virus s’accumulent. Les contaminations y ont augmenté de 40% en une semaine (source) (source) (source) (source) (source) (source) (source)
- Au plein cœur de la crise sanitaire, des services de réanimations continuent d’être fermés (source)
- En manque de doses de vaccin, des centres de vaccination sont contraints de fermer leurs portes (source)
- Déjà repoussés, les « autotests » ne devraient finalement pas être disponibles en grande surface contrairement aux promesses, et pas avant au mieux la mi-avril en pharmacie, soit un mois plus tard (source) (source) (source)
- E. Macron annonce la volonté de porter à « 10 000 lits » les capacités de réanimation. L’année dernière le ministre de la santé Olivier Veran avait pourtant promis que « si la situation le nécessite 12.000 lits de réanimation pourront être disponibles » : un chiffre qui ne semble désormais plus évoqué (source) (source)
- Le reconfinement annoncé par E. Macron, rendu inéluctable par le manque d’anticipation du la 3ème vague, signe l’échec de son « pari » engagé deux mois plus tôt. Pourtant, dans un énième exercice d’auto-félicitation, E. Macron tient les propos suivants : « Nous avons conservé la maîtrise de la situation à l’hôpital. […] Nous avons gagné des jours précieux de liberté. Nous avons bien fait. » (source) (source) (source) (source) (source)
AFFAIRES
- Le premier ministre Jean Castex enclenche une procédure disciplinaire contre un des magistrats connu pour avoir eu en charge l’affaire du financement libyen de la campagne de Sarkozy et l’affaire « Bismuth ». Aucune faute n’a pourtant été établie à l’encontre de ce procureur, et le rapport d’inspection à son sujet ne retient même aucun grief. Jean Castex était le secrétaire général adjoint de l’Elysée sous Sarkozy (source) (source) (source)
- Cette affaire fait suite à celle impliquant déjà le ministre de la Justice Eric Dupond-Moretti, suspecté d’avoir utilisé, à son arrivée en poste, les pouvoirs disciplinaires de son ministère afin de s’en prendre (entre autres) à ce même magistrat avec lesquels il s’était opposé quand il était avocat (source)
ECOLOGIE
- L’examen de la loi « climat » à l’Assemblée est l’objet de plusieurs mensonges de la majorité LREM ainsi que de la La ministre de l’écologie Barbara Pompili : le texte stipule le contraire de leurs propos à l’assemblée (source)
- Pour rappel, comme nous l’avions déjà écrit ici, ce projet de loi est très en deçà des ambitions initiales et des propositions faites par la Convention Citoyenne pour le Climat : il ne permettra d’effectuer que moins de 10% du chemin à parcourir d’ici à 2030 pour freiner le réchauffement planétaire (source) (source) (source)
- Certaines mesures sont construites pour être inapplicables : ainsi ne pourront être qualifiés de « délit d’écocide » (c’est à dire une atteinte grave et durable à l’environnement) que les dommages durant plus de 10 ans. Selon ce critère, la plus grande marée noire qu’à connu la France de son histoire ne serait pas concernée (source)
- Un des rapporteurs d’une enquête demandée par le gouvernement pour la régulation de la publicité n’est autre que Publicis, une des plus grandes sociétés privées mondiales de communication (source)
- Un amendement prévoit même un bond en arrière dans le domaine de la rénovation énergétique (source) (source)
- Le projet de loi prévoit que la grande majorité des dispositions de la réforme du code minier sera traitée par ordonnance, sans débat au Parlement (source)
- De manière générale, l’ambition de la loi, déjà initialement faible, n’a cessé de reculer à la demande des lobbys industriels (source)
- Comme nous l’écrivions déjà ici, au total plus d’un amendement sur quatre (26%, soit deux fois plus que la moyenne usuelle de ce quinquennat) a été jugé « irrecevable« , de manière pour le moins contestable : (source)
- Au point où des amendements exactement identiques ont été refusés lorsqu’ils étaient présentés par l’opposition, mais acceptés lorsqu’ils émanaient de LREM (source) (source)
- Sur le volet « transport » c’est même plus d’un tiers des amendements qui a été refusé à ce titre, dont plus de 85% des amendements concernant le vélo (source)
- En séance publique à l’assemblée, tous les amendements pour assigner des objectifs climatiques aux multinationales ont été jugés « irrecevables » (source)
LIBERTES
- Comme c’est désormais systématiquement le cas, les décisions relatives aux libertés individuelles dans le cadre de la pandémie continuent d’être prises unilatéralement par l’exécutif et souvent par le seul président E. Macron, sans impliquer le parlement et encore moins un débat démocratique (source)
- La loi « sécurité globale » continue son parcours législatif. En dépit de quelques réécritures, l’esprit du texte et les risques qu’il fait peser (extension de la vidéosurveillance, usage des drones, risque d’utilisation abusive pour entraver les documentations de violences policières, etc.) restent inchangés (source)
MEDIAS
- E. Macron demande à son entourage de passer des appels à certains propriétaires de journaux, voire indique l’interlocuteur de presse à viser, quand il estime qu’il « y a un problème avec un article » (source)