Damien Abad est nommé ministre des Solidarités. Il fait l’objet de plusieurs accusations pour viol mais a annoncé qu’il ne démissionnerait pas (source) (source) (source)
La première ministre Elisabeth Borne ment face à la presse en affirmant qu’elle « n’était bien évidemment pas au courant » : deux jours plus tard, son cabinet et celui d’Emmanuel Macron reconnaissaient avoir eu connaissance de la plainte pour viol (classée sans suite en 2017) le visant avant sa nomination ; et ses services ont également été informés avant la publication de l’article faisant état des nouvelles accusations (source) (source) (source)
Peu après sa nomination, Damien Abad est visé par une nouvelle plainte déposée par une élue centriste (source)
Il sera finalement débarqué au remaniement suivant (source)
Le ministre des Solidarités Damien Abad apparaît également dans des écoutes policières ciblant deux de ses amis, surveillés dans le cadre d’une enquête judiciaire portant sur un projet d’élimination d’un salarié syndicaliste, et impliquant des tueurs à gage dont des anciens de la DGSE. Damien Abad est suspecté d’avoir demandé à une préfète des informations sur l’enquête (source)
Amélie de Montchalin est nommée ministre de la Transition écologique. Elle a été une des députées classées les « pires » pour l’environnement, ayant notamment voté contre l’interdiction du glyphosate, contre l’interdiction d’épandage des pesticides à proximité des habitations, contre la suppression de l’avantage fiscal pour l’importation d’huile de palme (éliminée aux législatives, elle ne sera pas reconduite lors du remaniement suivant) (source) (source) (source)
Gérald Darmanin est reconduit comme ministre de l’Intérieur, alors qu’il est toujours au cœur d’une enquête portant sur des accusations de viols (source) (source)
Eric Dupond-Moretti est reconduit comme ministre de la justice, malgré un bilan très contesté et le spectre d’un procès devant la Cour de justice de la République pour «prise illégale d’intérêts» – une première dans l’histoire de la Cinquième République (source) (source)
Olivier Dussopt est nommé ministre du Travail. ll est visé par une enquête pour « corruption » et « prise illégale d’intérêts » pour s’être fait offrir en 2017 des œuvres d’art par une entreprise en affaires avec sa municipalité (source) (source)
Sébastien Lecornu est nommé ministre des Armées. Il est au cœur d’une enquête pour « prise illégale d’intérêts » et « omission de déclaration à la Haute Autorité pour la transparence de la vie publique ». Comme président du département de l’Eure, il a approuvé plusieurs délibérations de la collectivité ayant trait à la Société des autoroutes Paris-Normandie, société dans laquelle il touchait des jetons de présence (source) (source)
Le ministre de la Transformation et de la Fonction publiques, Stanislas Guérini, est en position de potentiel conflit d’intérêt, en raison des fonctions de sa compagne qui travaille chez Google : il lui sera interdit de traiter des dossiers en lien avec la société Alphabet Inc., la société mère de Google, et ses filiales (source)
Le nouveau gouvernement ne dispose ni de ministre du logement ni de ministre des transports. Il s’agit pourtant de secteurs clefs d’une transition écologique (source) (source)
Gouvernement Borne remanié (4 juillet 2022)
Christophe Béchu est nommé ministre de la Transition écologique. En 2016, il votait contre l’interdiction totale des néonicotinoïdes « tueurs d’abeilles ». En 2019, il déclarait « ne pas être un grand fan » de l’éolien (source) (source) (source) (source)
Il est également connu pour ses positions hostiles aux droits des LGBTQI+ : en 2013, il s’opposait au mariage pour tous ; en 2016, alors maire d’Angers, il exigeait le retrait d’affiches de prévention du VIH mettant en scène des couples homosexuels. (source) (source)
Agnès Pannier-Runacher est nommée ministre de la Transition énergétique. Elle est contrainte de se déporter des dossier concernant ENGIE, son mari étant président d’Engie Global Markets, la plateforme trading d’énergie du groupe énergétique, et membre du comité exécutif de l’unité «Global Energy Management & Sales». (source)
Jean-Noël Barrot est nommé ministre délégué à la Transition numérique. Elle est contrainte de se déporter des sujets liés à Uber, sa sœur étant directrice de la communication du groupe en Europe (source)
Patricia Miralès est nommée secrétaire d’Etat aux Anciens combattants auprès du ministre des Armées. Elle est accusée d’avoir utilisé son enveloppe réservée aux frais de mandats dans des dépenses personnelles (veste, voyage au Maroc, dîners…) lors de sa précédente mandature de députée (source) (source) (source)
Catherine Colonna est nommée ministre de l’Europe et des affaires étrangères, alors qu’elle est visée par plusieurs signalements, adressés en début d’année à la cellule d’écoute sur le harcèlement lors des ses activités d’ambassadrice. L’inspection générale qui avait été ouverte a été suspendue au moment de sa nomination. (source)
Caroline Cayeux est nommée ministre chargée des Collectivités territoriales. En 2013 elle déclarait que le mariage homosexuel était « contre nature ». Elle maintiendra ses propos une fois élue ministre (puis pressée de démissionner par l’opposition, finira par s’excuser). L’homophobie est un délit. (source) (source)
Le ministère des Outre-mer est placé sous la tutelle du ministère de l’Intérieur : un remaniement qui rompt avec une décennie de pratique gouvernementale, celle d’un ministère de plein exercice, indépendant. (source) (source)
Le secrétariat d’Etat à la Jeunesse passe sous l’autorité du ministère des Armées (source)
Enfin, la place du ministère de l’écologie recule dans le protocole (source)